Argumentaire
Une rétrospective des événements qui se sont déroulés depuis la moitié du siècle dernier à nos jours, ne peut que révéler un constat, une évidence qui saute aux yeux: la dynamique temporelle ne cesse de s’accélérer, et avec ceci, la condition même de l’homme se voit «transformée». Il va sans dire qu’une nouvelle ère débute, une ère où l’Homme en tant qu’élément insignifiant tente de se replacer dans le cosmos. Une quête traduite par un rapport des plus complexes avec les crises qui se suivent, s’enchainent, s’enchevêtrent. C’est donc à travers l’exploration et la critique de la crise comme «sphère», qui ne se traduirait pas seulement par une énième tentative de prévoir une solution pratique voire technique sous-tendue par une réflexion des plus théoriques. Il est vrai que toute époque porte en son sein son lot de crises, et que, de ce point de vue, la nôtre d’époque ne fait pas l’exception. Ce qui est exceptionnel par contre, s’agissant de notre ère, serait le «comportement» même de la crise: multidimetionnelle, évoluant en boule de neige, interconnectée avec ou bien souvent engendrées par d’autres crises. Il est donc clair que nous faisons face à une situation complexe, qui a besoin d’être appréciée, décryptée, évaluée, interpellant par là même toutes les sciences de l’homme, car la crise peut être sanitaire, elle peut également être climatique et environnementale, elle est parfois démographique, elle peut revêtir le masque de la cruauté, de la barbarie, du terrorisme.. comme elle peut être tout cela à la fois. Souvent, l’entreprise de vouloir trouver des solutions «techniques» aux crises s’avère infructueuse jusqu’à ce que la situation échappe à tout contrôle, parce que les dimensions culturelle, sociale, cognitive ne sont pas prises en compte. Prendre en considération ces dimensions aideraient à mieux cerner, à maitriser et à gérer ces crises, aussi sanitaire, climatique, résultant d’une défaillance technologique soient-elles. Saisir l’aspect sociétal d’une crise atténuerait ce sentiment de profonde solitude et d’impuissance face à l’avalanche de l’ensemble des «crises cosmiques» qui menace l’Homme au plus profond de son être.
C’est dans ce contexte crise si particulier, et dans la visée de sauver ce qui reste de l’optimisme caractérisant l’Homme et son être que tous les regards se voient aujourd’hui braqués sur les «sciences de l’homme» et les praticiens de ces dernières. De par leur philosophie qui place l’Homme au centre des investigations, les sciences sociales se voient affublées de cette lourde responsabilité scientifique, celle de faire face à ce climat de crises. Même si elles sont techniquement incapables de mettre terme aux crises, elles ont en revanche cette particularité d’atténuer le sentiment d’impuissance liée la nature si complexe de ces mêmes crises, et ce en proposant des stratégies de recherche et des programmes de formation dans la gestion des crises susceptible de prendre en considération les enjeux socio-politico-culturels et éthiques. Il est, nous est avis, la démarche permettant de nous défaire du piège de la prévention stérile des technicistes pour repenser le monde de manière plus humaine, soit comme projet.
La problématique de ce congrès s’inspire grandement d’une somme de questionnements:
Que peuvent proposer les sciences de l’homme, au 21ème siècle, comme solutions aux crises que sévit l’humanité toute entière, avec le lot de transformations sociétales affectant jusqu’au quotidien même des êtres? Les sciences sociales et humaines sont-elles outillées théoriquement et techniquement pour faire recouvrer un soupçon d’humanité à la technicisation à outrance, à l’origine des crises écologiques, sanitaires, etc.?
Les axes
Axe 1: Les crises au 21ème siècle entre manifestations et représentations
Axe 2: Philosophie et crises : La criss du néant, la crise du sens, la crise des valeurs, la crise de la condition humaine
Axe 3: Les crises à travers le prisme des sciences sociales (Sociologie, anthropologie, psychologie, démographie, etc.)
Axe 4: Technologie de l’information et de la communication et traitement médiatique des crises
Axe 5: Sciences de l’homme et modes de gestion des crises
Axe 6: Quel avenir pour les sciences sociales dans une ère marquée par les crises
Axe 7: Les crises comme source de connaissance et de savoir en sciences sociales
Axe 8: Les crises sanitaires dans l’imaginaire artistique: La crise entre la réalité et la fiction
Axe 9: Les arts et les lettre pour contrer les crises
Axe 10: Sciences sociales et la crise climatique
Axe 11: La symbolique des chiffres (statistiques) et représentation des crises
Axe 12: L’approche psychologique des crises
Axe 13: Gestion des crises et pensée politique
Axe 14: La crise dans le discours religieux
*****Formulaire d’inscription*****
Conditions de la rédaction de l’article
–le sujet est nouveau/original/n’a pas été publié Ou à y participer avant Participation bilatérale n’est pas accepter!
Dates importantes
- L’envoi de participation à partir de (11/04/2021 au 30/05/2021)
- Réponse au résume du 05/06/2021 au /06/2021
- Soumission d’articles pour les participants acceptés: du 15 juin 2021 au 25 juillet 2021
- Pour les articles admis dans la réserve, le délai est porté à cinq jours pour leur modification, conformément aux observations du Comité.
- 30 juillet 2021 dernier jour pour recevoir tous les articles